Effectivement, pour le Tour de France 2023, Movistar bouscule les habitudes : le maillot change. Hommes et femmes de l’équipe espagnole porteront une nouvelle tenue lors de la Grande Boucle. Cette fois, le kit est conçu à partir de plastique recyclé, dans une démarche qui veut marquer les esprits : promouvoir la durabilité dans le textile sportif. Après avoir été portés, ces maillots seront mis aux enchères pour alimenter une collecte de fonds mondiale destinée à soutenir des programmes de protection des océans. Passons à ce qui façonne vraiment cette nouveauté.
Les quatre ambitions du kit Iceberg
Imaginée par Gobik, la collection “Iceberg” n’est pas qu’une question de style. Elle s’articule autour de quatre axes forts :
- Hisser le niveau technique et la résistance des tissus, tout en réduisant leur impact environnemental
- Offrir à Movistar des solutions inédites, pensées pour répondre aux exigences du haut niveau
- Démarquer les nouveaux designs, tant sur le peloton qu’auprès des spectateurs
- Faire passer un message clair sur l’urgence de préserver les mers et les océans
Le choix du blanc pour la base du maillot, assorti de nuances bleues et de surpiqûres blanches sur le cuissard, n’est pas anodin. Il évoque les blocs d’iceberg, fragiles et menacés, incarnation visuelle des enjeux climatiques que l’équipe souhaite mettre en avant.
La composition du kit s’appuie sur plus de 60% de fibres plastiques recyclées. Bouteilles, filets de pêche ou surplus industriel : chaque élément raconte une histoire de transformation. Cette approche va au-delà de la simple écoconception, car le maillot optimise aussi la réflexion de la chaleur, la protection UV et la visibilité des cyclistes sur route. Pour suivre les dernières nouveautés du secteur, les actualités les plus récentes sont à portée de clic.
Des maillots signés, bientôt aux enchères
Après l’effort, le geste solidaire : chaque maillot porté sera dédicacé puis proposé aux enchères, avec les fonds reversés à divers programmes internationaux. L’équipe invite d’ailleurs tous les passionnés à se mobiliser pour ces campagnes. Les modalités précises de la vente et les informations sur les dons seront communiquées à l’approche du Tour.
Le maillot ne sera pas l’apanage des hommes : la formation féminine arborera également cette tenue lors du Tour de France féminin 2023.
En parallèle, Movistar a dévoilé un calendrier provisoire pour le premier semestre de la saison. On y note l’absence à la Cadel Evans Great Ocean Road Race, épreuve disputée après le Tour Down Under et non obligatoire dans le calendrier WorldTour.
Un maillot technique pensé pour la performance
Le modèle Gobik Odissey Movistar Team 2023, version manches courtes, a été conçu pour résister aux chaleurs les plus extrêmes.
Que ce soit pour l’entraînement, les longues sorties ou la compétition, il s’adapte à toutes les conditions. La coupe près du corps conjugue efficacité et confort pour accompagner les cyclistes tout au long de leurs journées sur le vélo.
La technicité du vêtement s’appuie sur quatre tissus différents, choisis pour leur légèreté et leur pertinence.
La fermeture éclair en nylon inversée reste discrète, renforçant l’élégance du design global.
Trois poches inclinées sont placées dans le bas du dos, avec une structure de tissu favorisant l’aération et l’évacuation de l’air.
La traditionnelle ceinture fait place à une sangle en silicone, souple et agrémentée de bandes réfléchissantes pour une visibilité accrue.
Ce maillot pèse à peine 110 grammes.
Sa plage d’utilisation s’étend de +22 à +38 °C, avec des détails réfléchissants ajoutés à l’arrière pour encore plus de sécurité sur route.
Un design puisant dans l’ADN espagnol
Le fameux maillot Iceberg 2023 puise son inspiration dans le patrimoine et la culture espagnole.
Chaque couleur a été choisie avec soin : le rouge est là pour rappeler la force et la fougue qui animent les coureurs ; le jaune, lui, traduit l’énergie et la volonté de se dépasser. Tout cela compose une identité visuelle puissante, fidèle à l’esprit du collectif.
Mais ce maillot raconte plus encore. Des lignes géométriques, clin d’œil aux arènes qui jalonnent la péninsule, s’invitent dans le graphisme. Un hommage discret à la bravoure et à la ténacité, valeurs cardinales du cyclisme espagnol.
Un motif inspiré des azulejos, ces carreaux de faïence qui ornent l’architecture traditionnelle, vient sublimer le tout. Un détail subtil, mais qui fait la différence et confère à la tenue ce supplément d’âme propre à l’équipe.
Ce mélange de racines et d’innovation donne au maillot Iceberg une personnalité à part, capable de séduire autant les supporters que les observateurs avertis.
Supporters partagés : entre enthousiasme et réserve
L’éventualité d’un changement de maillot, pour l’équipe espagnole en 2023, ne laisse personne indifférent. Les réactions sont contrastées au sein de la communauté des fans. Certains accueillent la nouveauté avec ferveur, saluant l’occasion de renouveler le symbole de leur équipe de cœur.
Pour ces passionnés, la tunique va bien au-delà du vêtement : elle cristallise l’identité collective et la fierté partagée. Le changement, s’il préserve l’esprit de l’équipe, peut donc être perçu comme un souffle nouveau.
D’autres, plus prudents, restent attachés à la tradition. Pour eux, modifier le maillot revient à toucher à une part de l’histoire, à ce qui relie les générations de cyclistes et de supporters.
Les plus nostalgiques évoquent l’importance des éléments iconiques du maillot historique. Ils redoutent que la modernisation ne gomme la mémoire collective, effaçant des repères ancrés depuis des décennies.
Après tout, pour beaucoup, ce maillot n’est pas qu’un textile : c’est un pan du patrimoine sportif espagnol.
Certains expriment aussi leur méfiance face à une évolution dictée avant tout par des logiques commerciales, et non par un désir sincère de modernisation ou de rassemblement.
Les discussions s’animent surtout sur les réseaux sociaux. Entre arguments passionnés et débats de fond, on mesure à quel point la symbolique d’un simple maillot peut galvaniser un public, cristalliser les attentes ou les regrets.
La direction de l’équipe espagnole devra donc faire preuve de finesse : écouter le cœur des supporters, tout en construisant l’image du collectif pour l’avenir. Maintenir cet équilibre, c’est donner à chacun la possibilité de se reconnaître dans la nouvelle tunique, et de continuer à vibrer pour les exploits à venir.

